Année A

Is 11, 1-10; Ps 71; Rm 15, 4-9; Mt 3, 1-12

En ce deuxième dimanche de l’Avent, nous sommes invités à nous préparer activement à l’accueil de l’Enfant Dieu, comme si c’était la première fois. L’Église nous propose trois textes remarquables pour nous mettre en chemin.

Dans la première lecture, nous entendons Isaïe nous rappeler que Dieu aime son peuple. Il l’a déjà sauvé de nombreux périls, du déluge, de l’esclavage, de l’extermination mais il veut davantage, il veut le sauver. C’est pourquoi il annonce par la bouche d’Elie qu’un Sauveur va venir. Il sera de la souche de Jessé, Père de David, et il se dressera, comme un étendard sur les peuples. Nous savons qu’il s’agit de Jésus, qui sera bien élevé, comme un étendard, mais ce sera sur la croix. Nous ne pouvons séparer, même en ce temps de l’Avent, Noël de Pâques. Nous ne pouvons pas non plus penser à Marie en ne voyant que la grâce qui la remplissait et en oubliant le glaive qui la transpercera.

En cette année du Jubilé de l’Espérance, ne perdons pas confiance, ne perdons pas patience, ne perdons pas le regard d’amour de Dieu pour son peuple, c’est à dire pour nous et tous nos frères et sœurs. Il veut nous sauver, et lui seul connaît le chemin. Aujourd’hui il nous invite à la conversion, c’est-à-dire,  nous mettre en route pour un monde nouveau, une terre nouvelle, celle dont tellement de gens rêvent aujourd’hui devant cette création dont tout le monde parle et qui nous questionne sur son avenir.  St Paul s’adressant aux Romains dit « Que le Dieu de la persévérance et du réconfort, vous donne d’être d’accord les uns avec les autres, selon le Christ Jésus. Ainsi d’un même cœur vous rendrez gloire à Dieu le Père. Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu. » Voilà sans doute notre chemin de préparation à la venue de l’Enfant-Dieu, chemin d’Espérance qui nous prépare aussi à l’attente de la pleine réalisation du salut à laquelle nous croyons et que nous célébrons à chaque fois qu’un être cher nous quitte et que nous évoquons l’amour qu’il a semé et cultivé et qui nous fait pleurer.

En entendant dans l’Évangile « Convertissez-vous », Nous comprenons qu’il s’agit bien pour nous de nous tourner vers ce qui est bon, beau, bien ; vers ce qui construit un monde de paix , d’amour, de joie, de bonheur, de tolérance, de bienveillance. Alors, allons joyeusement vers Noël en « produisant un fruit digne de la conversion ».

Demeurons des Pèlerins d’Espérance en marche vers la vie définitive.

Fr. Claude Marsaud, fsg