Année A

Is 35, 1-6a.10 ; Jc 5, 7-10 ; Mt 11, 2-11

Nous voici déjà au 3^ème dimanche de l’Avent. Nous sommes sur la route de Bethléem, en attente d’un salut auquel nous aspirons chaque jour. Nous entendons la parole d’Isaïe « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. »

Aujourd’hui, C’est l’annonce que des merveilles vont se manifester : les aveugles verront, ses sourds entendront, les paralysés marcheront,… Que c’est beau ! Et pourtant il y a et il y aura toujours des boiteux, des sourds, des aveugles, … C’est alors que la deuxième lecture nous invite à prendre patience et à tenir ferme. Nous voudrions tellement que tout ne soit que joie et fête ! Mais n’oublions pas que cela est bien en vue, dans l’Espérance, mais rien n’est acquis et la lumière ne dure que si on en alimente la source. Nous voudrions tellement être maître de tout et supprimer toute souffrance. Nous savons pourtant que cet enfant attendu, que nous reconnaissons comme notre frère et notre Dieu est Celui que nous retrouverons bientôt sur une croix, victime de l’ingratitude des hommes et de l’égoïsme qui nous ronge.

Entendons dans la lettre de Saint Jacques : « Prenez patience, vous aussi, et tenez ferme car la venue du Seigneur est proche. Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. » Nous sommes de nouveau renvoyés à nous-mêmes et à notre disposition à œuvrer avec les autres pour participer à la construction du Royaume de Dieu, dans lequel il n’y aura plus ni pleurs, ni cris, ni souffrances, ni deuil, mais louanges et actions de grâces pour l’éternité.

Dans l’Évangile, Jésus nous présente Jean le Baptiste, comme le serviteur de Dieu envoyé pour préparer le chemin. C’est un prophète, un messager, comme nous pouvons tous l’être, si nous nous laissons conduire par l’Esprit-Saint et si nous restons, comme Jésus nous l’a appris, dans la communication ininterrompue avec Dieu. Nous sommes des êtres humains avec nos faiblesses, Dieu le sait et c’est pourquoi il nous dit qu’il peut faire parler les muets, entendre les sourds, voir les aveugles, marcher les boiteux, … Alors laissons-nous modeler par lui, au jour le jour, comme la terre dans les mains du potier. C’est Lui qui nous sauve si nous acceptons nos limites et son aide comme les apôtres quand ils ont eu peur de se noyer. Dieu est toujours avec nous et il se donne aujourd’hui comme hier, alors regardons devant et plus haut.

Noël revient et reviendra l’année prochaine. L’étoile brille toujours au firmament.

Fr Claude MARSAUD