SAINT LOUIS-MARIE GRIGNION DE MONTFORT

MAITRE ET GUIDE SPIRITUEL POUR L'ÉGLISE D' AUJOURD'HUI

Lors de son voyage en France en septembre 1996, le Pape Jean-Paul II a dû étonner de nombreuses personnes quand il a mis dans son itinéraire, Saint-Laurent-sur-Sèvre, petite bourgade de Vendée, beaucoup moins connue que Tours, Sainte-Anne d’Auray et Reims. Il tenait beaucoup a faire un pèlerinage au tombeau de St Louis-Marie de Montfort, placé dans la Basilique de cette cité. Pourquoi ? Il en a donné la raison :  » Je dois beaucoup à St Louis-Marie de Montfort, car il constitue pour moi une figure de référence significative qui m’a illuminé dans les moments importants de ma vie… Je rends grâce à Dieu pour le rayonnement grandissant de ce Saint Missionnaire… « .

Mais qui est donc ce  » Saint Missionnaire ? « 

Il est né le 31 janvier 1673, à Montfort-sur-Meu (à 25 Km à l’ouest de Rennes). Le lendemain, il était baptisé sous le nom de Louis. Son père, Jean-Baptiste GRIGNION, était avocat ; sa mère était fille d’un magistrat de Rennes.Louis ajoutera plus tard à son nom celui de Marie à cause de son grand amour pour la Vierge. L’additif  » de Montfort  » n’est pas un titre de noblesse ; c’est tout simplement le nom du lieu de son baptême. La dénomination complète se traduit le plus souvent par: « Père de Montfort « .

Enfance et jeunesse

Dès les premières années, il révèle de grandes qualités : intelligence vive, piété profonde, attrait très marqué pour la Vierge Marie, facilité de partager ce qu’il apprend au catéchisme avec ses frères et soeurs, ses camarades, amour très attentionné pour ses parents, sa mère spécialement, car elle est discrète, douce, courageuse pour élever sa nombreuse famille.

A 12 ans, il est étudiant au collège des Jésuites à Rennes. Il se montre brillant élève en philosophie, très consciencieux dans son travail. Il aime prendre du temps pour aider ses frères et soeurs dans leurs études.

Sa vie à Rennes va l’ouvrir à un monde qu’il ignorait : celui des pauvres. Guidé par un prêtre, il visite les pauvres dans les hôpitaux. Suivant l’exemple de sa mère, il va secourir ceux qui n’osent pas se montrer. Il découvre dans le collège même, des exclus, des marginaux : il s’ingénie pour les secourir.

Un fait, entre autres : un collégien porte un habit rapiécé ; on se moque de lui. Louis-Marie s’indigne. Il fait une collecte auprès de ses camarades. Avec le peu d’argent recueilli, il amène le jeune chez le drapier et dit a celui-ci :  » Monsieur, voici mon frère et le vôtre. J’ai quêté dans la classe pour le vêtir convenablement. Si cette somme ne vous suffit pas, à vous d’ajouter le reste!  » et le marchand s’exécute.

Conseillé par ses éducateurs, il s’engage dans la  » Congrégation de la Sainte Vierge « . C’est une joie pour lui car il peut éclairer sa foi et sa dévotion envers Marie. C’est sans doute à ce moment qu’il consacre toute sa personne a Jésus par Marie. Il s’engage dans ce chemin spirituel qu’il expérimentera et enseignera plus tard, avec toute sa foi et sa vigueur d’apôtre.

Dans ces temps de prière, de réflexion, une pensée s’impose à lui : donner toute sa vie a Dieu et au prochain, en étant prêtre. Il a confié cet appel intérieur à ses parents qui en sont très heureux.

En septembre 1693, il quitte son pays natal et se dirige, à pied, vers le Séminaire Saint-Sulpice de Paris.

Le Missionnaire apostolique

Pendant dix ans, le Père de Montfort va prêcher 200 missions et retraites dans l’Ouest de la France : la Bretagne, les Pays de la Loire, la Vendée, l’Aunis, la Charente.

Dans toute sa vie missionnaire, il vit intensément uni à Jésus et à Marie, aussi ses missions ont-elles un grand succès. Il a la parole facile, l’art d’être concret dans sa prédication, de s’adapter aux gens et, surtout, il a reçu le don de toucher les coeurs. En clôture de ses missions, il fait ériger un grand calvaire pour rappeler longtemps l’amour du Seigneur.

Le plus célèbre est celui de Pontchâteau en Loire-Atlantique qui est, aujourd’hui encore, un lieu de pèlerinage très fréquenté.

Les longues marches, la nourriture souvent déficiente, les douleurs physiques et morales, le peu de repos qu’il prend… ont raison de sa santé, pourtant robuste. Pendant sa dernière mission à Saint-Laurent-sur-Sèvre, une pleurésie le terrasse. Il meurt le 28 avril 1716, âgé de 43 ans. Vie courte, mais combien remplie !

Son tombeau est l’objet d’une constante et grandissante vénération. De la mort a jailli la vie ! Trois familles ont leur berceau près de son tombeau : les Pères et Frères de la Compagnie de Marie, les Filles de la Sagesse et les Frères de St Gabriel.

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